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La différenciation pédagogique

Dans une logique de différenciation au quotidien, l’enseignant ne table pas a priori sur la mise en place d'une logique de soutien externalisé et asynchrone qui viendra aider les élèves en difficulté Ã  la suite d'une phase d'apprentissage.

 

La logique est donc plutôt d'intégrer la différenciation dans la didactique et non de pallier les lacunes, via un renforcement de ce qui a été vu ou des logiques de soutien qui proposent les mêmes apprentissages mais autrement.

 

« Face aux difficultés, on a coutume de chercher des « remédiations », c’est-à-dire d’intervenir après avoir constaté une situation d’échec, de blocage. Cette modalité d’intervention n’est pas à écarter mais elle ne saurait être exclusive.

 

Sans dénaturer les tâches, le maître peut, par une préparation spécifique, alléger la charge de travail de certains élèves de telle manière qu’ils puissent profiter de la situation collective, des stimulations qu’elle apporte et effectuer des progrès à leur mesure ».

 

Ministère de l’Education Nationale. Lire au CP : Repérer les difficultés pour mieux agir. CNDP. 2003, p.10.

Disponible sur : http://eduscol.education.fr/D0135/livret-guide-cp.pdf [Consulté le 21/08/2006]

 

Pour quoi différencier ?​



  • pour viser à la réussite de chacun ;

 

  • pour amener chaque élève à progresser au départ de ses capacités ;

 

  • pour aborder l'élève par la porte de ses ressources plutôt que de mettre en évidence des faiblesses ;

 

  • pour engendrer des réussites et ainsi valoriser et motiver les Ã©lèves ;

 

  • pour éviter de mettre l'élève devant une situation paralysante d'échec ; 

 

  • pour aider l'élève à mieux se connaitre, à mieux s'estimer

 

  • pour aider l'élève à développer de nouvelles ressources ;

 

  • pour autonomiser l'élève durant les apprentissages en plaçant l'enseignement à sa portée ;

 

  • pour montrer à l'élève qu'il est perçu dans ses singularités au sein du groupe classe ;

 

  • pour tisser un lien nouveau avec les élèves ;

 

  • pour augmenter le taux de satisfaction de l'élève face à l'apprentissage et celui de l'enseignant face à de meilleurs résultats chez ses élèves.

Que différencier ?​



Certains éléments ne peuvent faire l'objet d'une différenciation :

les compétences visées et les attendus légaux doivent rester les mêmes pour tous les élèves.

 

Par contre, il est possible de différencier des facettes du processus dans :

 

  • la manière d'enseigner : il est possible de faire varier le matériel, les supports employés, les modes de présentation de l'input, les activités / tâches, l'étayage mis à disposition de l'élève, les groupements en fonction des besoins, etc. ;

 

  • la manière de vérifier les apprentissages:  on peut proposer de varier les tâches à réaliser, les modalités de production des acquis (oralement, par le biais d'outils numériques, croquis, tableau à double entrée, etc.) ou de différencier le degré de complexité des attendus.

 

 

 

 

Comment différencier ?​



Pour mettre en place une différenciation pédagogique, il est préférable de : 

 

  • apprendre à mieux connaitre ses manières de penser, d'apprendre et d'enseigner via un questionnement réflexif ;

 

  • connaitre les élèves afin de faire ressortir leurs spécificités : centres d'intérêt, rythmes d'apprentissage, formes d'intelligence, profils apprenants, rôles dans les interactions sociales au sein de la classe, besoins spécifiques, ressources propres (stratégie de transfert, réflexivité, connaissances avérées, expériences personnelles, etc.);

 

  • choisir une stratégie de différenciation (différencier dans la manière d'enseigner ou de vérifier les apprentissages)

 

  • choisir un mode de différenciation (différenciation simultanée ou successive, différencier en phase d'apprentissage, en phase de remédiation, en phase d'évaluation)

 

  • choisir une porte d'entrée pour la différenciation  ;

 

  • planifier son action ;

 

  • communiquer et mettre en place un rapport pédagogique de confiance et d'ouverture avec l'élève ;

 

  • continuer à observer ;

 

  • évaluer la portée du dispositif de différenciation en vue d'éventuels ajustements ;

 

  • créer des synergies, tant entre les élèves qu'avec des collègues.

 

 

Pour entretenir des amitiés solides, il ne suffit pas d'apprécier nos ressemblances; il faut aussi célébrer nos différences.

James Fredericks

 

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