top of page
De quoi s’agit-il ?  Quelles sont ses finalités ?

 

 

Il s’agit  d’un questionnaire reposant sur le modèle d’un « cerveau nomade Â», tel qu’élaboré par Michelle BOURASSA dans le cadre de son ouvrage « Le cerveau nomade : éducation, travail clinique et neurosciences. Â»

 

Conçu par son auteur comme un outil de réflexion sur les manières d’apprendre propres à chaque apprenant, le profil apprenant peut, de l’avis même de M. Bourassa, être utilisé comme un outil de dialogue entre l’enseignant et son élève leur permettant de mieux connaitre les manières privilégiées d’apprendre de l’élève pour mieux l’accompagner et  pour mieux gérer l’ apprentissage. 

Quelles perspectives ouvre-t-il ?

 

Utiliser le profil apprenant tel que prévu par son auteur incite les enseignants à se faire « nomades Â» pour rencontrer leurs élèves dans la « zone proximale[1] Â» du « réfléchir ensemble Â» et les incite, dans le respect de ce que leurs élèves sont déjà, à modifier leurs pratiques pédagogiques afin de mieux répondre aux défis posés par la corrélation étroite entre cerveau, comportements et apprentissage.  De la sorte, ils apprennent à leurs élèves à aimer les questions pour elles-mêmes, à les vivre afin de pouvoir véritablement entrer insensiblement dans les réponses et, donc, afin de pouvoir construire leurs savoirs.

 

Sur base d’expériences d’accompagnement menées au premier degré différencié et auprès d’une élève en décrochage scolaire, nous formulons ici l’hypothèse que le profil apprenant pourrait aussi constituer un outil d’aide à la planification de l’action scolaire, à la planification des activités de classe dans le but de mieux prendre en compte les besoins des différentes catégories d’apprenants  dans nos classes, en ce compris les besoins spécifiques d’élèves en difficulté d’apprentissage. 

 

 


 

[1] Selon Lev Sémionovitch Vygotski, son auteur, la « zone proximale de développement Â» est  « la distance entre le niveau de développement actuel, tel qu’on peut le déterminer à travers la façon dont l’enfant résout des problèmes seul et le niveau de développement potentiel, tel qu’on peut le déterminer à travers la façon dont l’enfant résout les problèmes lorsqu’il est assisté par l’adulte ou collabore avec d’autres enfants plus avancés Â».

Descriptif des principes sous-jacents et utilisation

 

Michelle Bourassa part du principe que, pour apprendre, nous sollicitons et faisons travailler notre cerveau le long de 3 axes, engagés dans un jeu interactif constant, complexe et essentiel. 

 

Ces trois axes sont :

  1. l’axe Gauche-Droite (analytique-global) de la communication inter-hémisphérique (qui s’opère dans le néocortex via le corps calleux).  Il nous incite à solliciter les deux hémisphères gauche et droit du cerveau pour construire une compréhension intégrée du monde et pour dissiper les confusions que peut susciter la différence entre ces deux hémisphères ;

  2. l’axe Arrière-Avant (réflexif-pragmatique) de la métacognition et de la sensori-motricité.  Il nous incite à prendre en compte la perception multi-sensorielle des aires postérieures du cerveau pour mettre en mouvement ses aires antérieures et donc pour, en quelque sorte, fonder notre action ;

  3. l’axe Haut-Bas (objectif-subjectif) de l’émotion, de l’affectif et de la motivation.  Il nous incite à connecter les aires corticales (haut) et les aires sous-corticales (bas) dont les caractéristiques (physiques, chimiques et électriques) affectent l’humeur et le « ton Â» donné à une situation par le cerveau nomade.

 

La combinaison de ces 3 axes est nécessaire pour que puissent être posés de véritables gestes d’attention et de mémorisation. 

 

Précisons enfin que notre cerveau étant « nomade Â», il peut à tout moment et en tous lieux[1] privilégier une manière de faire plutôt qu’une autre et que chacun peut, dès lors, moyennant assistance, apprendre à se déplacer mentalement le long des 3 axes d’apprentissage afin de mieux atteindre les objectifs qui lui sont fixés ou qu’il se fixe.  Nous reviendrons sur cet aspect ultérieurement. 

 

 


 

[1] Nous songeons ici à tous les lieux d’apprentissage, tant dans la sphère familiale que dans la sphère scolaire.

L'intelligence, c'est la faculté d'adaptation.

André Gide

bottom of page